Quel est le projet cavalairois le plus irrationnel, le plus déraisonnable ?

   â€¢ Démolition du quai Marc Pajot, coût 14 millions ? 

   â€¢ CÅ“ur de Ville avec sa tour de 24 m de hauteur, coût 60…. 80 millions ? 

  • Maison de la Nature élégamment baptisée USINE, coût 4,5 millions ? 

   â€¢ La villa La Carrade, dont on ne sait que faire, coût 2.4 millions ? 

  • Déplacement de l’école élémentaire, incluant l’expropriation de résidents cavalairois, coût non connu ? 

   â€¢ Flots bleus, avec le soutien sans faille par la commune, du propriétaire qui a construit un bâtiment sans permis, sur la plage de Cavalaire, coût des frais de justice non connu ? 

   â€¢ Hôtel Villas Provençale menacé de démolition au profit d’un immeuble de 54 logements, du fait du laxisme de la commune, coût des frais de justice non connu ? 

Il ne s’agit pas d’un jeu de questions, la situation à Cavalaire est trop grave pour nous autoriser ce type d’exercice. 

Notre objectif est de vous alerter une nouvelle fois, d’attirer toute votre attention. La gestion de la commune ces dernières années, risque de nous entraîner vers une situation économique catastrophique, si nous ne parvenons pas à mettre un frein à cet emballement de dépenses. 

Aujourd’hui, le Comité de Sauvegarde de la Baie de Cavalaire, accompagné par les plaisanciers, vous propose une réflexion sur le projet de rénovation du port, qui inclut la démolition absurde du quai Marc Pajot. 

Pourquoi tous les Cavalairois devraient-ils s’intéresser au projet Ecobleu ? 

Le 8 juin 2016, la salle des fêtes de Cavalaire était pleine pour accueillir Monsieur le Maire, accompagné de son ami d’alors, Stephan Lenormand, PDG de Corinthe Ingénierie. Ils annonçaient le lancement du projet Ecobleu : 30 millions pour protéger les plages, rénover le port et construire plusieurs bâtiments de prestige. Les travaux seraient achevés en 2019. Tout cela ne coûterait rien aux Cavalairois, bien au contraire, puisque « les plaisanciers sont riches », ils paieraient tous les travaux et le port modernisé verserait des redevances significatives à la mairie. Belles promesses longuement applaudies ! 

Où en sommes-nous neuf ans plus tard ? 

Le budget et le planning n’ont cessé de dériver. Monsieur le maire s’est fâché avec Monsieur Lenormand et les études coûteuses se sont poursuivies avec d’autres intervenants. Le coût du projet aujourd’hui est estimé à plus de 50 millions et son champ a été sensiblement réduit : la protection des plages sera prise en charge par la communauté de communes, le seul bâtiment prévu est une capitainerie au fond du port, le sort de la maison de la mer est incertain, le centre d’animation avec les restaurants devra être reconstruit… plus tard, et avec un autre budget. 

Les comptes de la SPL PORT HERACLEA, affichent une trésorerie courante insuffisante, et une situation financière dégradée. La commune a dû réduire le montant des redevances qui lui sont versées par la SPL PORT HERACLEA, reprendre à sa charge un emprunt de 400 000 € et payer plus de 250 000 €, après avoir perdu une procédure en justice contre Corinthe Ingénierie. Les Cavalairois ont donc déjà payé et ils vont encore payer, car le financement des travaux reste conditionné pour plus de 50 % à l’obtention de subventions et à la vente de nouvelles garanties d’usage, deux hypothèses hautement incertaines dans le contexte économique actuel. Quant aux facturations émises par la SPL envers les plaisanciers, elles ont déjà largement augmenté, par des méthodes critiquables, elles deviennent insupportables pour beaucoup d’entre eux et ne pourront en aucun cas suffire à financer un tel projet. 

Ce projet est-il satisfaisant pour les usagers du port ? 

Détruire le quai Marc Pajot, fermer une passe d’entrée, déplacer et réduire la mise à l’eau, réduire le nombre d’emplacements pour les bateaux et le nombre de places de stationnement pour les voitures, tout cela ne peut pas satisfaire les plaisanciers, majoritairement opposés à ce projet, à plus de 80 %, si l’on en croit les dernières élections des représentants des plaisanciers au conseil portuaire. Quant aux professionnels, la plupart expriment en privé un avis très réservé, voire clairement opposé, tous sont inquiets de la période à venir, qui sera très perturbée. 

La mairie et la direction du port annoncent avec conviction le démarrage des travaux mercredi 3 décembre 2025, pour une durée de trois ans environ, mais personne ne peut être confiant sur le respect d’un planning incertain et d’un budget encore estimé, pour un projet de cette ampleur. Pendant la période des travaux, toute l’activité du port, du chantier naval, des loueurs, des professionnels, des restaurants et des commerces va être perturbée. Un tel projet n’est pas sans risque, économique et financier bien sûr, mais aussi technique et écologique, et s’il était interrompu en cours de travaux, ce serait une catastrophe. 

Y a-t-il une alternative ? 

La destruction du quai Marc Pajot est absurde, elle est coûteuse, près de 14 millions, risquée, perturbante et sans aucun intérêt, ni pour les usagers du port, ni pour les Cavalairois. Le port a besoin de quelques améliorations et d’une rénovation importante sans destruction d’infrastructures existantes, pour un budget raisonnable déjà disponible grâce aux garanties d’usage vendues en 2019. Le quai Patrice Martin très dégradé, et le quai Marc Pajot assez inesthétique dans sa configuration actuelle, doivent être réaménagés pour en faire des lieux plus accueillants et fonctionnels. Les équipements portuaires doivent être remis en état, complétés, modernisés et améliorés, et cela pendant les périodes hivernales, sans perturbation majeure pour tous. 

Malgré la conviction affichée par les autorités municipales et portuaires, nous pouvons encore stopper cette folie pour préserver notre port, notre environnement, notre baie et notre qualité de vie pour les années à venir. Nous mettons en Å“uvre tout ce que la loi nous offre pour faire barrage au projet de rénovation du port tel qu’il nous est proposé, avec cette destruction absurde, on ne le dira jamais assez, du Quai Marc Pajot. 

Une anecdote qui vous montrera le manque de sérieux de la gestion de nos projets à Cavalaire. 

Monsieur le Maire, Philippe Leonelli, le 22 septembre 2025, a accordé un permis pour démolir et construire la nouvelle capitainerie du port (PC 083 036 25 00006), à Monsieur Philippe Leonelli représentant la SPL PORT HERACLEA. 

Étrange démarche, n’y a-t-il personne en Mairie qui sait qu’un Maire n’a pas autorité à se signer un permis de construire à lui-même. 

Ce permis sera annulé par une décision de retrait, signée par Monsieur le 1er adjoint, le 3 novembre, à la suite d’un signalement de l’infraction en justice. Mais le 1er adjoint n’est-il pas lui aussi administrateur de la SPL PORT HERACLEA ? Si c’était le cas n’y aurait-il pas là encore matière à discussion ?

Nous n’irons pas plus loin dans nos commentaires sur les compétences mises en Å“uvre dans notre commune. Chacun appréciera. 

Henri Bonhomme Président du CSBC

Une réponse à “Quel est le projet cavalairois le plus irrationnel, le plus déraisonnable ?”

  1. Nourrisson dit :

    Pour augmenter le nombre d’emplacements dans le port, pourquoi ne fait-on pas tout simplement un port à sec ? Je ne pense pas que ce soit un souci d’emplacmeent ou un manque de place?
    Il y a énormément de petites unités pour lesquelles ça pourrait convenir.
    Le coût serait moindre et il pourrait être ainsi évité de supprimer des places de parking.
    Cela se fait de plus en plus.

Laissez un commentaire

Ce commentaire sera publié après validation.