Loi ALUR, suppression du COS

La loi ALUR du 24 mars 2014 est vaste, aujourd’hui nous ne nous intéresserons qu’aux deux points qui apparaissent être les plus importants pour la maîtrise de l’urbanisation de nos communes du littoral : les outils de substitution au COS et à la surface minimale constructible.

Un dialogue entre associations de défense de l’environnement, nous a permis de mettre évidence que si à peu près toutes les municipalités travaillaient sur leur PLU, aucune stratégie générale concernant la maîtrise de l’urbanisation et le choix des moyens qui permettent de ne pas libérer les droits à construire ne se dégageait.

Il semble que les outils qui permettent de remédier à la suppression du COS sont les critères d’emprise au sol et des espaces verts.

Nous avons tenté de proposer une solution.

Par exemple, si dans une zone du PLU, avant la loi ALUR le COS était de 0.2 et la hauteur maximum de R + 1, cas très fréquemment rencontré, dans la modification d’un PLU, afin de conserver les mêmes droits à construire, il convient d’imposer une emprise au sol maximum de 20 %.

Pour intégrer la possibilité de construire sur 1 niveau ou sur 2 niveaux (R + 1) il faut préciser :

• « Dans le cas d’une construction du type R + 1, la somme des deux emprises : R et R + 1 ne doit pas excéder l’emprise au sol autorisée ».

• « la surface occupée par des parties annexes, du type garage, cellier, local technique, non considérées comme habitable n’est pas comptée dans l’emprise au sol autorisée ».

Ensuite le pourcentage des espaces verts reste à apprécier mais ce n’est pas un critère déterminant d’un accroissement de l’urbanisation.

Quant à la surface minimum constructible qui n’existe plus, elle se décline de fait, par l’emprise au sol et le pourcentage des espaces verts retenus.

Commentaire :

Nous ne pouvons pas retenir le fait que la loi ALUR serait une fatalité que nous devrions subir. Certes un de ses objectifs est de favoriser la production de logements dans les villes où ils font défaut, ce n’est pas le cas dans nos localités du littoral. Bien au contraire, souvent nous disposons d’un grand nombre de logements anciens disponibles.

Nous devons considérer que la politique d’urbanisation d’une commune, voire d’une intercommunalité, n’est pas dictée par la loi ALUR mais elle est définie par les élus en concertation avec la population et les associations compétentes.

Ainsi en a décidé le législateur en produisant la loi sur la Décentralisation dont le premier volet du 2 mars 1982, ouvre des compétences nouvelles aux collectivités locales en matière d’urbanisme.

La loi ALUR quant à elle propose aux auteurs des documents d’urbanisme des outils, des règles pour mettre en œuvre la politique qu’ils auront définie.

Nous pourrions revenir sur un extrait en bas de page 1, de la fiche ministérielle : « Suppression du COS et de la superficie minimale des terrains constructibles »

« Ces deux outils (Le législateur fait référence au COS et à la surface minimum constructible) également peu compatibles avec les objectifs de mixité sociale, disparaissent pour inciter les auteurs du PLU à établir un dispositif réglementaire qui traduise le projet de la collectivité à partir de l’ensemble des outils à leur disposition.
Il s’agit en effet de privilégier la combinaison des outils permettant de formaliser une véritable réflexion sur les formes urbaines dans le règlement notamment les règles de hauteur, gabarit, volume, emprise au sol, ou implantation par rapport aux limites séparatives. »

À la lecture de ce texte, nous pourrions aussi imaginer d’adopter la notion de volume préconisée par le législateur, telle qu’utilisée avant le PLU et le POS dans les Plans d’Urbanisme de Détail.

Il s’agirait alors d’indiquer un nombre de m3 constructible par m2 de terrain disponible.

En conclusion :

Nous encourageons nos adhérents et toutes les associations à être attentifs aux évolutions en cours du PLU de leur commune, sans oublier de nous faire part de leurs observations : contact@cavalaire-environnement.com

Mais dans nos réflexions, il convient d’intégrer les conséquences engendrées par l’annulation au T.A. d’un PLU, suite à un recours. Le PLU précédent, celui qui était valide avant modification, deviendrait à nouveau le document d’urbanisme de référence, tout en étant illégal puisque sans COS, tel que décrit ci-dessus.

Ne pas oublier que les communes encore sous le régime d’un POS, conservent le COS et la surface minimum constructible, jusqu’à leur passage au PLU, qui devra se faire au plus tard le 20 mars 2017.

Aménagement du port de Cavalaire

La ville de Cavalaire a engagé une action d’aménagement du port privé ainsi que du port public et du cœur de ville. Pour conduire les études de ce projet elle a sélectionné un groupement composé de Corinthe Ingénierie, Trans Mobilités et Agence Guillermin.

L’ensemble de la population a été invité à se prononcer, pour ceci un questionnaire était disponible en mairie.

Le Comité de Sauvegarde de la Baie de Cavalaire a apporté son avis, vous pouvez en prendre connaissance via le lien ci-dessous. Reçus par le cabinet Corinthe, ne soyez pas surpris, nous étions en possession d’un questionnaire un peu différent de celui mis à la disposition du public.
Bonne lecture:  Réponse CSBC au questionnaire Corinthe d’aménagement du port de Cavalaire

Le réseau déchets FNE PACA

Le réseau déchets FNE PACA, auquel participe le président du Comité de Sauvegarde de la Baie de Cavalaire, travaille depuis octobre 2013 sur le thème des déchets : limiter la production des déchets, effectuer un tri plus efficace, une meilleure valorisation, limiter l’incinération et l’enfouissement.
Afin de concrétiser une première étape, lors de la dernière réunion de ce réseau, le 17 septembre 2015, quelques documents de synthèse ont été présentés et commentés à l’ensemble des membres.
Nous vous les proposons via les liens suivants : (certains fichiers lourds peuvent nécessiter quelques secondes de téléchargement)

panorama-traitements-dechets

illustration-stockage-dechets-sous-hangar

traitement-dechets-les-principes

valorisation-des-combustibles

valorisation-energetique

la-methanisation

Analyse de la loi ALUR

Cette loi ALUR qui dans nos territoires du littoral inquiète et pose bon nombre de questions a fait l’objet d’une réflexion approfondie de la part d’une association voisine, l’Association de Sauvegarde des Sites de la Croix Valmer (ASSCV).

Nous mettons à votre disposition ce précieux travail au travers de 2 documents que vous pouvez télécharger :

loi-alur-communes-littorales2

alur-documents-officiels

 

La situation de la Charte à l’été 2015

L’élaboration de la Charte de Port-Cros s’est poursuivie, une information a été faite auprès des élus et de la population, une enquête publique s’est déroulée, une consultation auprès des organismes institutionnelles a été organisée, des ajustements ont été réalisées.

A l’été 2015 il est apparu qu’un point devait être fait.

Rappel

L’objet de la Charte :

« La charte est un projet concerté de territoire d’une durée de validité de 15 ans. Elle concerne à la fois les cœurs et l’aire d’adhésion. La charte définit des objectifs pour la protection du patrimoine des cœurs et des orientations pour le développement durable du territoire. Elle est un outil de gestion et d’animation du territoire, elle permet un développement local et une valorisation du patrimoine naturel, culturel et paysager. »

La carte des territoires couverts par la Charte

Carte Charte Port

Le cœur de parc est composé de Port-Cros et Porquerolles
L’aire d’adhésion est composée par les territoires du littoral montrés en vert clair, plus Le Levant.

Les 6 grands objectifs de la Charte :
Ambition 1 : Mettre en valeur et préserver le patrimoine naturel, culturel et paysager littoral, maritime et insulaire du parc national
Ambition 2 : Préserver la biodiversité et les fonctions des milieux naturels terrestres et marins
Ambition 3 : Soutenir un développement local durable, valorisant les potentialités du territoire et respectant ses capacités
Ambition 4 : Promouvoir un aménagement durable et une mobilité apaisée
Ambition 5 : Préparer l’avenir en investissant dans la recherche, l’innovation et l’éducation au développement durable et en anticipant les évolutions du territoire
Ambition 6 : Développer une approche intégrée terre / mer par une coopération renforcée, une articulation des outils et une solidarité d’action entre acteurs

Ce qu’il convient de retenir :

Dans l’aire d’adhésion et dans l’aire maritime adjacente, la charte ne comporte pas de mesures réglementaires. Il n’y a donc pas d’interdictions autres que celles qui relèvent du droit commun.
La charte relève d’un engagement volontaire et d’un contrat moral. La non-réalisation de tout ou partie des mesures n’entraîne pas de sanctions particulières

Bilan de l’enquête publique qui s’est déroulée du 8 décembre 2014 au 16 janvier 2015 : 95 % des 617 avis déposés à l’enquête sont favorables.
Ce résultat est très satisfaisant mais une ombre demeure au tableau, les communes du Lavandou, Bormes et La Londe y seraient opposées.
Les communes de Cavalaire et du Rayol-Canadel étaient réservées.
À Cavalaire, la municipalité, afin d’obtenir un avis de la population, devrait organiser cet automne une consultation publique, après avoir développé une nouvelle phase d’information. La forme de cette consultation reste à préciser mais il ne s’agira pas d’un référendum, qui serait lourd et coûteux à organiser.
Il conviendra de convaincre les Maires des communes indécises, que cette charte est globalement bénéfique pour la valorisation de nos territoires.
Alors que notre planète est déclarée en danger, toute mesure prise en faveur de sa préservation, aussi faible soit elle, doit être largement soutenue, c’est un devoir qui revient à chacun d’entre nous.

Le calendrier 2015-2016 :

Printemps 2015 : rédaction finale de la charte en incluant les observations issues de la consultation institutionnelle et de l’enquête publique.

Été 2015 : consultation pour avis du Conseil national de la protection de la nature (CNPN) et du Comité interministériel des parcs nationaux (CIPN).

Automne 2015 : le ministère transmet le projet au Conseil d’État qui dispose de deux mois pour rendre son avis.

Fin 2015 : parution du décret au Journal officiel.

Début 2016 : les communes ont alors quatre mois pour décider en conseil municipal de leur adhésion ou non à la charte. On disposera alors du périmètre définitif du Parc pour les trois années à venir.

Il est évident que l’absence d’adhésion de quelques communes créerait un mitage très préjudiciable à la validité de cette charte.

Elle perdrait une partie de son sens.

Pourquoi devons-nous supporter la Charte de Port-Cros

Quelques images qui montrent qu’il est peut-être déjà trop tard pour eux.

Ils n’ont pas eu l’idée d’écrire une Charte pour protéger leur Environnement.

La préservation de nos joyaux ne doit pas laisser de place à une quelconque hésitation.

Le drame de la forêt vierge se répète ici au Canada

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La forêt amazonienne en feu – des chèvres y pâturaient

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Dans l’Oregon, cette forêt millénaire tombe victime des tronçonneuses pour construire un barrage

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Une usine d’incinération des déchets au Bangladesh

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 Jusqu’à la dernière goutte : ce champ pétrolifère en Californie illustre la surexploitation impitoyable de l’homme.

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Une décharge de pneus dans le désert du Nevada

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Des tonnes d’appareils électroniques, qui finissent dans des pays du tiers monde où ils sont dépouillés de leurs métaux précieux

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 Une centrale au lignite contamine l’air avec ses émissions polluantes

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Mexico City (20 millions d’habitants) une des villes parmi les plus polluées

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Les cicatrices de l’exploitation des sables pétrolifères dans la province canadienne d’Alberta

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« Quand le dernier arbre aura été abattu, la dernière rivière empoisonnée et le dernier poisson péché, alors l’homme s’apercevra que l’argent ne se mange pas. »
Ce vieux proverbe Cree (des indiens du Canada) devient une réalité de plus en plus brutale.

Alors agissons sans attendre!